C’est ainsi que l’étude n’est pas seulement livresque. Le maître insiste sur la nécessité de pratiquer l’enseignement et sur l’inutilité de cumuler un savoir vain et de céder à la simple curiosité pour satisfaire ses désirs. La vie de l’aspirant à la vertu parfaite, l’amoureux de la sagesse conduit à un combat intérieur, une guerre à ses propres défauts pour se corriger. «Par leur nature les hommes sont proches, c’est à la pratique qu’ils divergent».
Confucius engage chacun à s’imposer des règles, pour se libérer de l’esclavage des passions et gagner en fermeté d’âme. Ses contemporains disaient qu’il parlait de choses ordinaires. En effet, pour Confucius, la vie quotidienne est le cœur de la bataille visant à développer ses vertus. Le quotidien est lui-même étroitement mêlé à la vie en société, d’où l’importance de régler les rapports entre les hommes par la pratique de la vertu.
Le dojo des enseignements de Confucius est la vie courante, celle que nous pouvons saluer rituellement chaque matin comme en pénétrant dans un espace qualifié, décidés à nous dépasser et à acquérir un peu plus de pouvoir sur nous-mêmes pour contribuer à une meilleure harmonie sociale et pour tenter de laisser briller un rai de l’œuvre du Ciel.