Vivre avec philosophie

Le stoïcisme, une voie du bonheur

Pour les Anciens, la philosophie consistait à réfléchir, bien entendu, à connaître, mais cette connaissance n’était pas la finalité de l’exercice. À quoi peut bien servir une connaissance si elle ne nous est pas utile dans la vie quotidienne ?

« Les philosophes de l’Antiquité grecque et romaine, écrit Pierre Hadot dans Qu’est-ce que la philosophie antique, n’étaient pas avant toute chose des faiseurs de livres. En écrivant, ils travaillaient en fait à changer leur regard sur le monde, sur eux-mêmes et sur leurs sentiments, afin de modifier leur propre existence. 

Même leurs spéculations les plus abstraites (en physique, en métaphysique, en astronomie) étaient destinées à comprendre pour mieux agir et non pas à connaître pour connaître. »

Philosopher ou vivre avec philosophie

Vivre avec philosophie

Ainsi il s’agissait moins de philosopher que de vivre avec philosophie. Il n’y avait pas de philosophie sans vie philosophique. Les stoïciens ou les épicuriens avaient chacun des règles de vie qui consistaient à mettre en pratique les vertus ou les principes qu’ils enseignaient. On reconnaissait un philosophe à sa façon de vivre, de se conduire conformément à une éthique de l’existence. Comme le dit Plutarque, « c’est la pratique de vie quotidienne de Socrate qui est sa vraie philosophie »

Vie philosophique contre discours philosophique

Que s’est-il passé pour que la philosophie se soit réduite à un pur exercice de pensée et de langage et non plus à une pratique de vie en accord avec le discours philosophique ?

Jeanne Hersch, auteur de L’étonnement philosophique, constate une rupture entre le langage et la réalité : « Par delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser. », dit-elle. « Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même », dit-elle encore.

Changer de mode de vie

Réactualiser la philosophie comme mode de vie aujourd’hui n’est pas une chose évidente. 

En effet changer pour un mode de vie plus respectueux de la nature et des valeurs humaines et spirituelles implique que ce n’est pas notre personnalité mondaine avec ses désirs, ses passions, ses intérêts, qui réalisera un changement, ou alors il s’agit du changement de modèle de voiture, de téléphone portable, des moyens d’un plus grand confort et d’une plus facile satisfaction de nos désirs.

Développer notre être intérieur

Changer notre façon de vivre, c’est introduire des valeurs dans nos préoccupations intellectuelles, c’est qualifier nos émotions et nos sentiments, c’est, finalement, pouvoir exprimer le meilleur de soi, avoir des comportements qui révèlent une présence intérieure. Ce meilleur de soi provient de notre intériorité, de notre « être intérieur », de notre conscience supérieure.

Ainsi, la philosophie devient un exercice de transformation et de qualification morale de soi-même et chaque situation de la vie quotidienne est prétexte à exercer une manière philosophique de vivre.

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Confucius

La philosophie de Confucius

La philosophie de Confucius (Kongzi, 551 à 479 av. J.-C.) reste l’une des plus profondes et des plus originales de la pensée chinoise. Au cœur d’une société décadente où les royaumes centraux sombrent dans la violence guerrière, rongés par le processus d’usurpation du pouvoir et menacés par les barbares qui les entourent, Confucius milite pour un monde meilleur.
Marc-Aurèle

Le stoïcisme, une voie du bonheur

Le stoïcisme est une des écoles de la philosophie antique né en 321 av. J-C., à Athènes. C’est une sagesse du bonheur, qui s’est développée à la mort d’Alexandre le Grand, à l’époque dite hellénistique. Son fondateur est le philosophe grec Zénon de Citium et les philosophes stoïciens les plus connus furent l’homme politique Sénèque, l’esclave affranchi Épictète et l’empereur romain Marc Aurèle.